Mylène Farmer incapable de remplir le Stade de France, la chanteuse contrainte d’annuler
Gala : Vous avez été brièvement blonde durant votre exil californien, dans les années quatre-vingt-dix. Le plus de fun, c’est pour les blondes ou pour les rousses, selon votre expérience ?
Mylène Farmer : Les rousses, sans hésitation ! (Rire)
Gala : Je repense à Marilyn qui assurait : « Ça ne me dérange pas de vivre dans un monde d’hommes tant qu’on m’y laisse être une femme. » Vous abondez ?
Mylène Farmer : Elle parlait à une époque où les femmes cherchaient leur place. Les aspirations ont changé, la lutte pour la parité est engagée. Si d’un pays à l’autre, les revendications sont différentes, le courage des femmes reste admirable.
On la dit mystérieuse. Elle peut partir dans de grands éclats de rire. Elle a gardé une part d’enfance. Elle sera d’ailleurs l’une des voix du film d’animation “Blue & Compagnie”, en salle le 8 mai. Marcel Hartmann pour Gala
“Il m’est rarement arrivé de désaimer”
Gala : Il faudrait croire que la première personne à laquelle on s’attache est déterminante dans notre vie. Ne croyez-vous pas que l’on devient vraiment soi-même, que l’on s’émancipe et libère l’autre également, quand on trouve la force de dire « je ne t’aime plus ». Avez-vous su le dire dans votre vie ?
Mylène Farmer : L’amour cède parfois à l’usure du temps. Un drame peut aussi lui être fatal. Quand on réalise qu’on ne s’aime plus, il faut trouver la force de se le dire. Mais sans blesser l’autre. C’est une intention méprisable. Il m’est rarement arrivé de désaimer. Je crois que l’amour peut s’exprimer différemment, prendre de nouvelles formes.