Mylène Farmer incapable de remplir le Stade de France, la chanteuse contrainte d’annuler
Mylène Farmer : Je me reconstruis dans le silence, moi aussi. J’ai la névrose du bruit. Je fais du sport, je travaille mon endurance, j’entre en studio, je regarde et nourris les oiseaux. Je vais au cinéma, je plonge dans des documentaires, je retrouve mes plus proches amis… Je marche toujours autant, même si cela ne procure plus la même joie. Mes chiens me manquent, je ressens leur absence jusque dans mes os.
Gala : A quoi ressemble une journée d’ennui total pour vous ?
Mylène Farmer : La routine est source d’ennui. Je crois que l’habitude peut être une paresse et qu’il est vital ne pas y céder. Il faut savoir se réinventer, oser la désynchronisation… Pas si simple.
Gala : Vous restez un brin sauvage. Pour reprendre l’icône Monroe, « la célébrité, c’est comme le caviar : c’est bon d’en avoir, mais pas tous les jours » ?
Mylène Farmer : Contrairement à cette magnifique actrice, je me protège, vous le savez. Je ne fréquente pas les soirées. J’assiste rarement à des premières. La célébrité fait partie de ma vie, je m’y suis habituée. Mais je m’expose peu, afin de ne rien subir et de ne vivre pleinement que des moments choisis. Tout est en question de dosage, en fait.
Fidèle à ses engagements, elle prête sa voix à un spot d’appel aux dons pour la recherche contre le Sida, depuis la mi-mars. En 1992, elle avait déjà offert le titre “Que mon coeur lâche” à l’album caritatif “Urgences”. Marcel Hartmann pour Gala
“Suis-je impatiente? Sans doute… Difficile à gérer? Aucunement…”
Gala : Marilyn revendiquait sa sensibilité en ces termes : « Je suis égoïste, impatiente et peu sûre de moi. Parfois difficile à gérer. Mais si vous ne pouvez pas supporter le pire de moi, alors vous n’en méritez pas le meilleur. » Vous acquiescez ?