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Mylène Farmer incapable de remplir le Stade de France, la chanteuse contrainte d’annuler

Mylène Farmer : D’une certaine manière, oui. Je comprends très bien l’idée que nos blessures aiguisent aussi notre instinct de survie. L’écriture est pour moi une béquille. Elle m’aide à soigner mes plaies et à maintenir un équilibre fragile. Si vous faites plus particulièrement référence à mes shows, ils sont sans doute ma façon de célébrer la vie. Voir grand, toujours plus grand, pour défier la mort. Et emmener le public loin, très loin, de ce monde…

Gala : A l’approche de votre toute première tournée en 1989, vous avez eu ces mots d’acrobate : « Je joue ma vie ». L’échec est pour vous inconcevable ?

Mylène Farmer : J’ai toujours le sentiment de jouer ma vie. Je ne sais pas penser autrement. Le mot « échec » m’angoisse, parce que je l’associe au mot « désamour ». Il exacerbe une peur de l’abandon, qui peut devenir suffocante. On peut bien sûr apprendre de ses échecs, cela arrive. Mais si les acrobates ne redoutent pas le vide, moi oui ! La maîtrise et la mise en danger sont en fait les deux épices essentielles à la création chez moi.

Gala : Cuissardes libertines, costume à carreau androgyne… Le couturier belge Olivier Theyskens, qui vous avait déjà rendu hommage avec son défilé printemps-été 2021, a revisité la mythologie Farmer pour vos tenues de scène. Cela vous amuse d’être devenu un mythe ?

Mylène Farmer : Mes clips, spectacles et textes esquissent sans doute un univers. Mais je ne me lève pas en me disant que je suis un mythe ! Je me demande plutôt ce que j’ai fait pour mériter autant d’amour de la part du public. Un sentiment d’illégitimité m’accable parfois. Mais parlons d’Olivier. C’est un garçon unique. Un artiste complètement « martien » et doué, à la fois. Il dessine incroyablement bien. Dans son domaine, il me rappelle un peu David Lynch. Olivier incarne la patience et la passion. Quand il est à l’ouvrage sur sa machine à coudre, le monde pourrait s’écrouler autour de lui sans qu’il s’en aperçoive ! Pour se concentrer, il écoute des bandes-son de grands films dont il connaît la musique, les dialogues et les bruitages, parfois mieux que les images.

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