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“C’est très perturbant d’apprendre la mort d’une enfant dont on ignorait même l’existence“, confie Laure, qui a une boucherie qui donne précisément sur la rue où habitait Amandine et sa mère maltraitante, “À chaque fois que je passe devant, je pense à elle. Je n’oublierai jamais.” Elle avait d’ailleurs visité le cagibi dans lequel est morte la jeune adolescente, lorsqu’elle recherchait un local : “C’était un taudis, avec la toiture cassée et des pièces sans porte. J’avais vu la pièce où la petite était enfer-mée: un vrai cachot, sans fenêtre et sans chauffage.“
La sentence de Jean-Michel Cros, “lâche collaborateur” de Sandrine Pissarra
La grande soeur et le petit frère d’Amandine promenaient les chiens le matin et avaient même participé au marché de Noël organisé fin 2019 en préparant des cookies. Une famille qui paraissait en apparence des plus normales mais qui cachait en réalité l’horreur. Le compagnon de Sandrine Pissarra, Jean-Michel Cros, “ lâche collaborateur” selon le représentant du ministère public, a été condamné à vingt ans de prison pour “privation de soins ou d’alimentation”.
Pour Sandrine Pissarra, 54 ans, reconnue coupable de violences et d’actes de torture et de barbarie, le verdict est conforme au réquisitoire de l’avocat général, Jean-Marie Beney, qui avait estimé que pour cette mère de huit enfants, “tyran domestique, dictateur des intérieurs, bourreau d’Amandine“, il n’y avait pas d’autre peine possible.